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14/11/2023

[Edito] L’activité de recherche hospitalière est présente sur tout le territoire

Le Pr Karim Asehnoune a été élu Président-administrateur du CNCR (Comité National de Coordination de la Recherche) en mars 2023. Il est chef du service d’anesthésie et de réanimation chirurgicale de l’hôpital Hôtel-Dieu, hôpital Mère-Enfants du CHU de Nantes. Président de la Commission médicale d’établissement (CME) du CHU de Nantes et directeur d’un laboratoire universitaire de recherche sur la transplantation, il connaît particulièrement bien toutes les problématiques de la recherche hospitalière. Dans cet éditorial, il nous précise les objectifs du CNCR pour la recherche et nous explique l’importance de la recherche clinique pour les malades.

« Le CNCR* a comme mission principale de coordonner les activités de recherche hospitalière et d’innovation des 32 CHU (Centres hospitaliers universitaires), 33 CH (Centres hospitaliers) et des établissements de santé mentale. On peut le considérer comme le porte-parole de la recherche réalisée par l’hôpital. En effet, la grande force du CNCR est de compter parmi ses administrateurs des représentants administratifs et stratégiques de l’hôpital et des représentants du terrain, c’est-à-dire ceux qui soignent les malades et mènent concrètement les recherches.

Les CHU sont des promoteurs d’études cliniques, ils ont une forte antériorité dans cette activité et sont donc structurés pour pouvoir la réaliser avec une direction de la recherche clinique et de l’innovation. Cette structuration permet d’assurer les aspects technico-réglementaires, juridiques et statistiques des recherches et de proposer aux investigateurs hospitaliers du personnel dédié et formé à ce domaine.
Au sein d’un territoire, cette structuration peut apporter des compétences aux autres centres hospitaliers, leur permettant ainsi de prendre une part croissante dans les recherches. La DRCI commune au niveau du territoire de Nantes impliquant le CH de La Roche-sur-Yon en est un exemple concret et réussi.
Au-delà des études cliniques, les hôpitaux, notamment les CHU, s’investissent beaucoup dans la recherche translationnelle à l’aide des banques de ressources biologiques (échantillons de sang, de tissus…) qui vont permettre de mieux comprendre le fonctionnement de certaines maladies, comme le cancer, les maladies auto-immunes et ainsi de progresser dans leur prise en charge.

Pour les patients qui l’acceptent, participer à une recherche clinique permet, à titre individuel, de bénéficier dans les meilleures conditions de sécurité possibles, à un stade précoce, d’un traitement ou d’un dispositif médical innovant qui n’est pas encore disponible sur le marché. Le médecin investigateur doit expliquer à chaque patient potentiel, de la façon la plus précise possible, le bénéfice attendu, les potentiels risques et le déroulement de la recherche, c’est-à-dire ce que cela implique comme surcharge pour le patient qui doit déjà faire face à sa maladie. Le patient peut refuser de participer, cela peut se comprendre et cela n’aura aucun impact sur sa prise en charge médicale.

Le développement de la décentralisation et de la dématérialisation des essais cliniques est un axe de travail très important pour le bénéfice des patients. Le patient peut avoir besoin de temps pour bien comprendre la recherche, pour réfléchir avant de donner son consentement. Réaliser certaines étapes à distance, de chez lui, (par exemple l’information complète sur l’essai, la signature du consentement), lui permettrait de prendre sa décision de façon beaucoup plus sereine. Des freins réglementaires sont encore à lever pour cela, le CNCR participe activement aux travaux nécessaires pour y parvenir. »

(*) Le CNCR est partenaire du site notre-recherche-clinique.fr

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